C’est un monument dédié à la Vierge qui a été érigé pour marquer la reconnaissance des habitants épargnés lors des combats contre les Prussiens en 1871.
Toutes les recherches entreprises dans les journaux de l’époque, les périodiques comme la Semaine Religieuse, le cadastre, les registres paroissiaux, le registre des délibérations du conseil municipal, etc., n’ont pas permis de préciser la date et les conditions d’édification de cette statue. Située au lieu dit le Mont, au carrefour de la route départementale 230 et du chemin des Fourches, elle domine pratiquement tout le territoire communal avec une vue imprenable sur la vallée de l’Ognon jusqu’aux monts d’Oiselay.
En fonte, coulée par la fonderie Ch. DEGOUMOIS et Cie de Besançon, elle se dresse sur un socle qui porte trois inscriptions : deux gravées dans sa pierre calcaire, la troisième sur une plaque de marbre.
***La guerre franco-allemande de 1870, voulue par BISMARK pour établir l’unité de l’empire allemand et déclarée par NAPOLEON III, vient buter aux lisières du village. Après les combats de Lorraine, le 14° Corps d’Armée du Bade Wurtemberg, commandé par Von WERDER, marche sur Besançon qu’il espère enlever facilement. Mais il est arrêté sur les rives de l’Ognon le 22 octobre 1870 par l’armée de CAMBRIELS qui occupe les ponts à Cussey. Pour prendre à revers ces défenseurs, les allemands franchissent la rivière à Emagny, s’infiltrent par la Fontaine de l’Epine et l’orée de la forêt du Grand Bugnoz d’une part, par la ferme de la Famine et les lisières du Bois du Pasquier d’autre part.
Auxon Dessous a été épargné
Ils abordent à la nuit Auxon-Dessus où ils sont stoppés à la sortie du village par des zouaves de l’armée de Bourbaki venus en renfort de Besançon. Ils évacuent la localité non sans avoir commis meurtres, incendies, vols et pillages. Auxon Dessous a été épargné. En signe de reconnaissance, ses habitants élèvent un monument en hommage à la Vierge qui a protégé les personnes et leurs biens. Pendant longtemps la tradition perdure. Chaque 15 août, de nombreux paroissiens se rendent en procession à la Vierge du Mont. A l’aller comme au retour, le chapelet alterne avec le chant de l’Ave Maria. Cette coutume sera abandonnée et on se contentera alors d’une courte procession à la Vierge qui se trouve dans le parc de la Maison de Retraite. Cette manifestation est ravivée par les douloureux évènements de la guerre 1939-1945 ainsi que l’atteste une des gravures du monument.
Pendant longtemps la tradition perdure. Chaque 15 août, de nombreux paroissiens se rendent en procession à la Vierge du Mont. A l’aller comme au retour, le chapelet alterne avec le chant de l’Ave Maria. Cette coutume sera abandonnée et on se contentera alors d’une courte procession à la Vierge qui se trouve dans le parc de la Maison de Retraite. Cette manifestation est ravivée par les douloureux évènements de la guerre 1939-1945 ainsi que l’atteste une des gravures du monument.
Libération du village
Le lendemain de la libération du village, le 9 septembre 1944, l’assistance se rend au Mont en procession pour marquer sa gratitude à la Vierge. Là, devant la quasi-totalité des fidèles, M. le curé émet le souhait d’aménager au mieux les alentours de la statue, faisant appel pour cela au concours et à la générosité de la population.
Il faudra plus de cinq ans pour mobiliser les bonnes volontés. Les paroissiens d’Auxon Dessous, sous l’impulsion de M. Maurice MENESTRIER, maire de la commune, entreprennent l’aménagement de l’emplacement de la Vierge et de ses abords.
Une souscription en vue des dépenses est organisée ; toutes les familles y participent généreusement.
Pendant un mois les hommes du village déracinent les arbustes, déplacent la terre et nivèlent la zone. Les maçons cimentent les marches menant de la route au pied de la statue. Les artisans de la paroisse effectuent tous les travaux qui sont de leurs compétences. Les dames, ne pouvant manier la pioche, apportent des rafraîchissements bienvenus. Le 6 août 1950, les travaux s’achèvent, la Vierge du Mont est bénie.
Les intempéries amènent une dégradation sensible du monument et en 1990, des travaux de rénovation sont entrepris. Aux abords, un emplacement pour le stationnement des véhicules ainsi qu’une aire de repos avec bancs et table pour le pique-nique offrent une vue panoramique sur le val de l’Ognon et la Haute Saône.