Au 1° janvier 2015 les communes d’AUXON DESSUS et d’AUXON DESSOUS se sont rapprochées pour créer une nouvelle commune « LES AUXONS » dont les habitants sont appelés les Auxois.
Ce projet avait été initié dès 2012 et avait nécessité une rencontre avec l’ensemble des Conseils Municipaux ainsi que des réunions publiques.
Par délibération à l’unanimité en septembre 2014, les Conseils Municipaux d’Auxon Dessous et d’Auxon Dessus ont conclu un accord de principe pour une fusion : la pierre angulaire d’une nouvelle commune avait été scellée. Dans les jours qui suivirent, la demande était faite à Monsieur le Préfet du Doubs en vue de prendre un arrêté de création d’une commune nouvelle regroupant Auxon Dessous et Auxon Dessus, à compter du 1er janvier 2015.
La commune nouvelle LES AUXONS était née.Les liens qui rapprochaient déjà ces deux communes attenantes étaient nombreux : l’école, les associations culturelles et sportives, la gare TGV, etc.
Le regroupement des deux villages en un territoire unique confortera, grâce à la mutualisation des moyens financiers et logistiques, le dynamisme et l’évolution de cette nouvelle entité forte de plus de 2500 habitants.Le village Les Auxons est pourvu d’une école communale qui accueille 277 enfants en 2015, d’une bibliothèque, d’une salle des fêtes ainsi que de locaux destinés aux associations sportives et culturelles agrémentés d’un stade de football et de courts de tennis. Les Auxons dispose de deux églises : l’église de la Sainte Trinité et l’église Saint Pierre et de deux cimetières.
Deux zones artisanales : celle de Nicoray et des Essarts accueillent des entreprises. Divers commerces, médecin, pharmacien, professions paramédicales et maison de retraite se partagent le territoire.
Ce village de Franche-Comté localisé dans le département du Doubs, canton de Besançon-3, fait partie de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon : la CAGB.
Il a été appelé Ausonio sous l’Empire Romain, est devenu Ausson le Chemin vers l’an 1300, puis Auxon et Auxon Dessus jusqu’au 1er janvier 2015.
Ce nom proviendrait du fait que la mairie, cœur du village, est située à 260 m d’altitude alors que la mairie de la commune d’ Auxon- Dessous n’est qu’à 233 m.
D’après les objets retrouvés et la position des ruines difficilement localisable de nos jours, il semble que l’habitat sur le territoire d’AUXON soit très ancien.
Une hachette en pierre polie qui a été trouvée sur le territoire de la commune serait en dépôt au musée de BESANÇON et atteste de cette ancienneté préhistorique. Depuis, une dizaine de pierres taillées ont été retrouvées.
Il est indiscutable qu’une voie romaine traversait le village. Venant de Besançon elle allait vers Langres, traversait le bois de Chailloz, descendait sur l’emprise de ce qui est actuellement la rue des Vignes, pour rejoindre en ligne droite la route de CUSSEY. Cette voie a été probablement empruntée par Jules César lui-même qui a peut-être bu de l’eau de la source d’Auxon.
Le long de cet axe on aurait retrouvé les ruines d’un monument dédié aux Dieux Apollon et Mercure, les ruines d’une villa romaine et d’autres constructions.
Il est probable que le petit village existant à l’époque du Bas-Empire romain a été détruit lors des invasions barbares des Burgondes et des Huns pendant l’hiver 406, alors que le Rhin était gelé, permettant le passage à sec des hordes d’envahisseurs.
En mars 1611, le conseil de Besançon décida d’installer une façonnerie de draps et une façonnerie de soie. Dix mille mûriers blancs seront achetés à un marchand de Lyon : sans doute le nom des habitants les « Ch’nillons » est venu de leur intérêt pour la sériciculture.Il est difficile de trouver des traces de la période révolutionnaire.Le territoire fut repris par le Chapitre de l’Archevêché de Besançonce qui permit la réinstallation progressive, jusqu’à la fin du 18ème siècle, d’une trentaine de familles. Le village était essentiellement agricole: 14 charrues, 4 chevaux, 100 bêtes à cornes avec une récolte en 1773 de 3700 “boisseaux” (1 boisseau = 13 litres) de grains divers et “54 muids” (1 muid=268 litres) de vin pour l’année.Un enfant du pays, Eugène Tavernier, nait le 18 décembre 1862 à Auxon Dessus.
Il fit une carrière de journaliste. Rédacteur en chef de « La Franche Comté » (1887-1901), il a aussi collaboré à la célèbre revue Les Gaudes et est l’auteur d’un ouvrage sur les Poètes Franc-Comtois avant le XIXe siècle. Il travaillera ensuite à « L’Indépendant Franc-Comtois » et deviendra critique à « La Dépêche ».
Il sera élu membre associé de l’Académie de Besançon le 7 janvier 1907 où il décédera le 3 août 1909.La guerre de 1870 fut particulièrement violente pour notre village et celui de Cussey sur l’Ognon, avec trois jours de combats entre l’armée de Bourbaki composée de cavaliers et de tirailleurs (deux compagnies de zouaves français, un bataillon des Hautes Alpes et un de la Haute Garonne) et la cavalerie allemande du pays de Bade. Les arbres de nos forêts de pins contiennent encore beaucoup d’éclats d’obus. Il y eut 109 tués et 382 blessés.Claude-Auguste Chapuis, né le 11 décembre à Auxon Dessus (1846-1931) se fit remarquer par sa bravoure et son ardeur au combat lors de la bataille de Reichshoffen en 1870 où il fut décoré de la légion d’honneur.Auxon Dessus connut également la guerre de 1914-1918 qui fit onze Mortspour la France. De 1939 à 1945 des actions de résistance sont à souligner malgré l’existence d’une “Kommandantur” dans le Château construit de 1842 à 1845 avec les pierres d’une ancienne ferme datant de 1600 et qui était encore à cette époque propriété de la famille du général J.M.Brulard (1856–1923).
Lahalte P.L.M. de la compagnie privée de chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée sur la voie ferrée reliant Besançon à Vesoul datait de 1876. C’était la gare SNCF qui a été démolie lors de la construction de la ligne de raccordement entre la gare Viotte et la gare TGV Besançon Franche Comté.
Le « tacot », terme populaire qui désignait le chemin de fer départemental, fut installé aux environs de 1900 et s’arrêta vers 1930, concurrencé par l’automobile. Il venait de Besançon, passait par Miserey et se dirigeait vers Geneuille. L’ancienne gare, aujourd’hui transformée en habitation, existe toujours rue des Essarts.Un ruisseau prend sa source sous « la Roche ». Il alimentait l’ancien moulin-huilerie qui se situait rue du Moulin.Auxon Dessus a connu pendant plusieurs siècles des problèmes d’approvisionnement en eau potable car la source appartenait au châtelain. Ce qui explique que l’on ait fait des captages au dessus du chemin du Coteau pour aller à l’ancienne citerne située au carrefour de la rue des Vignes et de la rue de l’Eglise.
Le 11 décembre 2011 la gare TGVBesançon Franche Comté est inaugurée.Afin de préserver le cœur du village, la zone artisanale des Essarts située en périphérie abrite de petites entreprises.A une altitude comprise entre 223 et 350 mètres, ses habitants, appelés les Ch’nillons, composent la commune d’Auxon-Dessus.Sa superficie est de 388 ha.Évolution démographique de la commune : 159 habitants en 1954, 705 en 1982 et plus de 1200 en 2014.
Une première mention est faite en 1098 de Ausona ou Alsona « rivière boueuse », puis Asson Villa en 1244, Osson en 1311 puis Auxon la ville pour le différencier de l’autre Auxon et enfin Auxon Dessous jusqu’en 2015.
Vers 1275, les maires et les ecclésiastiques de Besançon y possèdent des biens dont le moulin.
En 1462, Auxon Dessous appartient à Jean, seigneur de Ray et de Beaujeu sur Saône, qui le donne en fief à Etienne de MONJUSTIN et à son beau frère Etienne d’ARMENIER.
En 1425, une tuilerie s’implante sue le territoire communal, entre la forêt et le ruisseau des Vaivres, qui deviennent alors ruisseau de la Tuilerie et Bois de la Tuilerie. Au début du 19ième siècle, elle est transférée à l’ouest du village mais son activité cesse à la fin du 19ième du fait de la concurrence d’autres tuileries.
En 1609, Claude Antoine BUSON, co-gouverneur de Besançon et conseiller au parlement de Dole, achète à Louis de SCEY, seigneur de Chevroz, une portion de seigneurie comprenant un petit logis féodal en ruines.
La guerre de Dix Ans (1635-1644) dépeuple le village dont le nombre d’habitants passe de 208 en 1614 à 97 en 1657. Des familles nouvelles telles les FOURAS s’y installent, mais la remontée est lente. Le chiffre le plus élevé est de 341 en 1816. D’autres patronymes apparaissent à cette époque: les MENESTRIER et les POYARD.
Un incendie survenu le 4 avril 1700 détruit presque entièrement le village. Ne subsistent que quatre maisons, le choeur de l’église et une partie du château.En 1790, pendant la période révolutionnaire, Auxon Dessous à droit à 2 représentants à l’Assemblée Générale de la province : Pierre HUGON et Jean François ESTIARD.Le village a toujours été tenu à l’écart des combats. La menace la plus sérieuse provient des Prussiens qui, dans la nuit du 22 au 23 octobre 1870, venant d’Emagny et suivant le ruisseau et la lisière de la forêt, abordent Auxon Dessus, le village voisin, et y livrent bataille à une unité de zouaves. Une statue de la Vierge sera érigée au lieu-dit le Mont en reconnaissance d’avoir préservé le village.
Le château, construit au 16ième siècle pour sa partie la plus ancienne, fait l’objet de réparations en 1633 et 1634 par Simon BUSON, fils de Claude Antoine, puis la partie incendiée en 1700 est reconstruite par Françoise Thérèse, épouse d’Antoine François d’ARVISENET.
L’église de la Sainte Trinité, endommagée par l’incendie de 1700 est réparée d’avril à mai de la même année sous l’impulsion du curé VALLET grâce à un emprunt sans intérêt remboursé par la dîme du vingtième pendant quatre ans. Menaçant de s’écrouler, elle est entièrement reconstruite de 1758 à 1761 sur les plans de l’architecte Jean Charles COLOMBOT. En forme de croix latine éclairée de vitraux, elle comporte une nef à deux travées et un transept avec ses deux chapelles.Trois anciens prêtres y sont ensevelis: Estienne CALLIER qui officie de 1620 à 1663, Antoine VALLET de 1692 à 1732 et Claude Nicolas BOULANGIER de 1738 à 1759.Derrière le chœur se dresse un retable de 1705 en bois polychrome représentant la Sainte Trinité encadrée de deux niches renfermant la statue de Saint Jean et celle d’un évêque. Il vient des Flandres et comporte les écussons portant les armoiries d’Antoine d’ARVISENET et de son épouse Anne Françoise BUSON.
Le ruisseau d’Auxon Dessous est une résurgence des deux biefs de « l’Epine » et de « La Vallée » drainant la commune de Miserey. Il prend sa source à Auxon Dessus, au lieu dit « La Fontaine de la Roche » et termine sa course en se jetant dans l’Ognon à Cussey. Sur le territoire de la commune plusieurs rus (du Vaivre, du Moulin, de la Roche, du Bois du Pasquier) confluent et enflent le débit du ruisseau d’Auxon.La zone artisanale de Nicoray abrite une petite dizaine d’entreprises.Une maison de retraite, l’EHPAD « Marcel Guey » accueille 24 résidents depuis 1992.La gare TGVBesançon Franche Comté est inaugurée le 11 décembre 2011L’altitude d’Auxon Dessous est comprise entre 215 et 330 mètres ; ses habitants se nomment les Mounas. Sa superficie est de 628 ha.
Evolution démographique de la commune: 290 habitants en 1790, 171 en 1954, 762 en 1982, plus de 1337 en 2012.
Remerciements à Madame PAQUELET pour le prêt des archives de son mari